« Je suis confinée avec mon copain, qui a depuis peu repris son activité professionnelle, son chien et mon chat, dans notre appartement à la campagne. Quant à moi, je suis actuellement en stage de fin d’études et mes missions de la semaine s’effectuent en télétravail.
Ce n’est pas toujours simple de trouver la motivation, surtout quand quelqu’un qui ne travaille pas partage le même espace. Heureusement, nous avons chacun un ordinateur et surtout, je dispose d’une pièce dans laquelle m’isoler si j’ai besoin de calme, lorsqu’il joue aux jeux vidéo, par exemple. C’est également pratique pour les réunions en visioconférence, ou pour travailler sur mon mémoire, dans la soirée et le dimanche. On a récemment eu les dernières consignes de rendu et on peut travailler plus sereinement.
Je profite des promenades du chien plusieurs fois dans la journée et j’ai une autre mission qui me permet de sortir : je suis caissière dans un supermarché à 30 km de chez moi, le samedi. Ce n’est pas le métier le plus simple en ce moment ; les clients sont parfois difficiles à gérer et notre équipement n’est pas des plus agréables à porter, mais c’est un détail, on est plutôt bien protégées. Je suis heureuse d’y aller, je me sens utile en allant soutenir les collègues qui travaillent toute la semaine. De nombreux clients nous remercient pour ce qu’on fait, ça nous touche mais j’espère que leur reconnaissance ne disparaîtra pas après cette crise… Ma mère et son compagnon viennent faire leurs courses dans ce magasin. Ça nous permet d’échanger quelques mots, parce que je ne les ai pas vus depuis le début du confinement, et même avant pour mon frère et ma sœur.
J’ai des semaines chargées, mais au moins j’ai l’esprit occupé et je ne me pose pas trop de questions quant à la suite. Il faut rester positifs et on avisera... »