Première mesure importante : la suppression des droits de Sécurité sociale…
Dès la rentrée 2018, les étudiants rejoindront le régime général. Conséquence directe : on passe d’une cotisation de 217 à… 0 €. Je me réjouis de la fin du régime de sécurité sociale étudiante, qui avait fait la preuve de son inefficacité et qui était pointé du doigt depuis de nombreuses années [la Fédération des associations générales étudiantes-Fage, première organisation étudiante de France, réclamait sa suppression ; Ilyas Kenadid appartenait à cette organisation jusqu’à sa prise de fonction de VPVU, N.D.L.R.]. Bien sûr, les étudiants garderont la possibilité de souscrire à des mutuelles complémentaires. L’autonomie gagnée par rapport aux parents est conservée dans le nouveau système, en fonction du choix de l’étudiant. Seuls les néo-bacheliers seront concernés par ce changement en 2018-2019, qui devrait être étendu ensuite à tous.
Qu’est-ce que la nouvelle « contribution vie étudiante » ?
D’un montant de 90 €, celle-ci vise à remplacer différentes cotisations, optionnelles ou non, touchant à la santé étudiante, à la culture et au sport (voir infographie). On gagne donc en simplicité et lisibilité des dépenses liées à la vie étudiante. Un point fait encore débat aujourd’hui : la part des droits d’inscription de chaque étudiant allouée au Fonds développement et de solidarité des initiatives étudiantes-FDSIE (lire encadré) sera-t-elle prélevée sur cette contribution vie étudiante ? Si c’est le cas, cela réduirait d’autant notre marge de manœuvre pour mettre en place des projets structurants, que nous espérons possibles grâce justement à cette nouvelle contribution. Il faut savoir que la totalité des 90 € n’iront pas à l’université : il est question qu’elle ne reçoive que 40 €, le reste étant reversés au fond de solidarité du Crous. Sur ce sujet nous attendons les arbitrages de la Conférence des présidents d’université (CPU).