Elsa, Quentin, Chloé, Pierre et Marc-Antoine ont décidé de s’attaquer à la problématique de la nourriture gaspillée dans les restaurants universitaires. Pour cela, ils ont réalisé une série d’affiches, placées dans des endroits stratégiques du restaurant universitaire Gallia, à l’entrée, devant les poubelles et à la caisse, par exemple. « Chaque jour étaient indiqués les kilos de nourriture gaspillée, et leur équivalent en plats », explique Elsa.
« Notre idée, avec ces affiches évolutives, était de créer une prise de conscience chez les consommateurs, avec en plus un aspect gaming, suscitant l’envie des consommateurs de réaliser un meilleur score chaque jour, poursuit Marc-Antoine. Le résultat était flagrant : le premier jour on a comptabilisé 46 kg de nourriture gâchée, et le deuxième 37 kg ! »
Non seulement le déclic s’est fait dans l’esprit des convives du RU Gallia, mais la stratégie des seuls étudiants strasbourgeois à participer au challenge a aussi convaincu le jury de Greenpeace, qui leur a attribué son prix « coup de cœur ».
Challenge international
Tout est parti de leur cours, dans lequel ils devaient réaliser un nudge (lire encadré) lié à la consommation. Le leur, baptisé « Nudging storks », centré sur les étudiants, a ensuite été réutilisé pour le challenge.
Sélectionnés avec dix autres équipes, les cinq étudiants de l’EM ont eu l’opportunité d’aller dans les bureaux de Greenpeace à Paris, pour présenter leur projet devant des jurys et les autres équipes.
« Nous nous sommes aussi démarqués en étant les seuls à présenter notre projet en anglais », analyse Qunetin. Même si ce n’était pas obligatoire, cela participe à se faire comprendre de tous – le challenge étant international.
Compétition entre RU
Afin d’avoir un retour sur leur projet, Elsa explique qu’ils se mettaient dans la queue avec les autres étudiants pour écouter leurs remarques sur les affiches. « Tout le monde avait quelque chose à dire, c’était donc que ça marchait ! »
Si nos cinq étudiants devaient exprimer un regret, ce n’est pas celui de l’absence de récompense – « on l’a fait pour le challenge personnel et le travail en équipe ! » –, mais plutôt celui de ne pas pouvoir poursuivre l’affichage dans les RU, faute de temps. « On aurait aimé l’étendre à plus de restaurants. D’ailleurs notre idée de départ était de pousser le levier gaming en mettant en compétition le RU de Gallia et celui de l’Esplanade ! »
Zoé Charef