Le « Bleu » du précédent prix Louise Weiss, laisse place à « Ailleurs, si proche. » La phrase est tirée d’un roman de Víctor del Árbol. « Il parle d’un homme déjà âgé capable de récupérer le passé et d’affronter le futur », raconte l’écrivain espagnol, en résidence pour deux mois à l’Université de Strasbourg dans le cadre d’« Ecrire l’Europe. » Avec au programme des ateliers d’écriture et différentes conférences à la Bibliothèque nationale universitaire.
Un ancien policier
« Je crois à l’Europe de la culture. Je suis très content d’être ici. En tant qu’écrivain espagnol je suis attiré par la signification des mots. La littérature est un pont construit avec les mots pour traverser les frontières », poursuit Víctor del Árbol qui raconte ses excursions plus jeune à la bibliothèque durant lesquelles il découvre la possibilité de vivre d’autres vies.
Ancien policier adepte du mélange des genres, l’écrivain « fracassé », comme il se définit lui-même, a toujours refusé les étiquettes. « Les genres littéraires tels que nous les avons connus sont en train de disparaître. » Ce qu’il apprécie c’est la fragilité humaine. « La grande littérature est celle qui nous transforme », souligne l’auteur qui écrit à la main préférant cette expérience plus proche de la réalité : « L’encre qui glisse sur le papier est une chose merveilleuse. A la main, j’écris instinctivement. »
L’Université de Strasbourg dans son futur roman
Cette résidence lui laissera il l’espère une petite place pour l’écriture de son prochain roman. « J’ai déjà rédigé la première phrase et dedans il y a l’Université de Strasbourg… », sourit Víctor del Árbol énigmatique qui s’inspire de la réalité, du passé, des souvenirs mais aussi de l’expérience des autres avec comme vertus la curiosité et l’écoute.
Un conseil pour les écrivains en herbe ? « Ecrire est un défi passionnant, soyez courageux dans ce voyage à travers votre imaginaire. Profitez-en pour réfléchir sur vous. Ecrivez sans peur, abandonnez-vous à la passion d’écrire et permettez que la magie de l’écriture vous transforme. » Les étudiants qui souhaitent participer au prix Louise Weiss ont jusqu’au 8 décembre pour envoyer leur futur chef d’œuvre.
Marion Riegert