Quand les projets en environnement se conjuguent au pluriel

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05/03/2019

Elle pourrait remporter le prix de l’Unité d’enseignement (UE) la plus interdisciplinaire de l’université. Chaque année depuis 2005, des étudiants de master 2 venus de biologie, du droit, de la chimie, de la sociologie ou encore de la géographie, s’activent pendant un semestre autour de projets de groupe. Dénominateur commun : l’environnement.

Claire Berel (M2 Plantes, environnement et génie écologique),
Stéphane Vuilleumier enseignant-chercheur en microbiologie,
co-responsable de l’UE), Virgile Bourland (M2 Droit de l’environnement,
des territoires et des risques), Marie-Pierre Camproux (enseignante-
chercheuse en droit, co-responsable de l’UE) et Colombe Folahan
(M2 Géographie, aménagement, environnement et développement).

Sortir de leur zone de confort : pour mener à bien leur projet, c’est ce que doivent immanquablement faire les étudiants de l’UE Projet interdisciplinaire en environnement (PIE). « Il faut dépasser nos habitudes de pensée et prendre de la distance avec notre jargon : par exemple, ce que signifie "jurisprudence", ce n’est pas du tout évident pour les non-juristes ! », souligne Virgile Bourland, en master 2 Droit de l’environnement.

« Venus de filières différentes, ces étudiants se destinent à des carrières dans le domaine de l’environnement. On va leur demander dans leur vie professionnelle toute proche de travailler avec des spécialistes d’autres domaines : il semble donc logique de commencer dès l’université ! », poursuit Stéphane Vuilleumier, microbiologiste et co-responsable de l’UE.

Raison pour laquelle les groupes de travail sont imposés par les enseignants : l’équilibre des disciplines est ainsi respecté. Aux côtés de Virgile, l’étudiant en droit, Claire Berel, étudiante en biologie des plantes, Colombe Folahan en géographie, ainsi qu’un chimiste, un microbiologiste et une autre juriste.

Initiative et autonomie

« Ils étaient 66 cette année – un chiffre en hausse – à avoir travaillé en douze groupes, avec une grande place laissée à l’initiative et à l’autonomie », reprend Stéphane Vuilleumier. A commencer par le choix du sujet : « On s’est rendu compte que plus la problématique est locale, plus c’est intéressant pour les étudiants car ils ont des interlocuteurs à leur portée. Si le sujet est polémique ou sous les feux de l’actualité, c’est plus compliqué. » Parmi les sujets de cette année : la permaculture en ville, la réintroduction du lynx, la géothermie, l’intégration de l’arbre en ville, la végétalisation des toitures du campus Esplanade...  « Il est important aussi que les étudiants trouvent un sujet concret, pour ne pas se contenter de généralités et de reproduire le style d’un cours magistral, et pour que les différentes disciplines s’articulent bien », souligne Marie-Pierre Camproux, juriste et également co-responsable de l’UE.

Déchet mégot

Et difficile de trouver plus local et tangible que le sujet de Claire, Colombe et Virgile : la problématique du déchet mégot sur le campus Esplanade. Un bon choix, qui leur a permis de mêler approche scientifique (cartographie, règlementation et enquête sociologique), et pratique (opérations de ramassage et de sensibilisation - photo)… et accessoirement d’obtenir une bonne note pour leur étude. La notation incluant aussi une partie d’auto-évaluation, sur des critères définis explicitement par les étudiants eux-mêmes au début de leur travail.

Si l’on en croit Colombe, les recruteurs apprécient cette expérience du travail pluridisciplinaire : « Je ne sais pas à quel point ça m’a aidée à décrocher mon stage chez Veolia, mais lors de l’entretien on m’a beaucoup interrogée là-dessus ! »
Seul regret des étudiants ? « Ne pas avoir eu le temps de mettre en place certaines solutions pour réduire le nombre de mégots devant les bâtiments. En espérant que cela puisse être mis en place à l’avenir, dans la perspective d’une université durable au quotidien. » Une des pistes ? Un original cendrier-boîte à sondage !

Elsa Collobert

En pratique

Si l’Unité d’enseignement (UE) Projet interdisciplinaire en environnement (PIE) est obligatoire pour trois masters (Plantes, environnement et génie écologique ; Droit de l’environnement, des territoires et des risques ; Chimie verte), elle est proposée en option dans plusieurs autres *, et est aussi ouverte comme UE libre au reste des filières. Chaque étudiant en master de l’Unistra peut donc s’y inscrire. L’UE se déroule durant le premier semestre de l’année universitaire. « Sachant que les groupes s’organisant en mode non-présentiel à leur convenance, le travail demandé représente bien souvent davantage que les 75 heures convenues pour 3 ECTS », soulignent les responsables de l’UE.

Contacts :

Les travaux réalisés dans l’UE sont consultables sur Moodle (après auto-inscription au site du cours)

* Masters Ecophysiologie, écologie et éthologie, et Microbiologie de la Faculté des sciences de la vie ; master Ville, environnement et société ; master Géographie, aménagement, environnement et développement ; et master Ingénierie et sciences de l’environnement.

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