Gilles Erb : une VAE pour relancer sa carrière

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25/09/15

Formation

Ancien doyen de la faculté des sciences du sport, Gilles Erb vient de décrocher un master grâce à la validation des acquis de l’expérience. Histoire d’une petite aventure qui lui a beaucoup apporté.

Depuis juin dernier, Gilles Erb est titulaire d’un master en Marketing et gestion du sport, aboutissement d’une démarche de validation des acquis de l’expérience (VAE) qu’il a suivie pendant une année. Un projet qui peut paraître étonnant, dans le parcours d’un enseignant qui a été doyen de sa faculté pendant 5 ans.

« J’ai eu de toutes manières un parcours professionnel très atypique, annonce-t-il d’emblée. Licencié en Staps*, titulaire d’un Capes et d’une agrégation en Education physique et sportive, Gilles Erb a commencé sa vie professionnelle en enseignant l’éducation physique et sportive en lycée. Rapidement, en parallèle, il est amené à créer un centre d’entraînement de haut niveau en tennis de table au sein de l’Education nationale : « j’ai créé, développé, et fait fonctionner ce pôle « espoir » avec de tous petits moyens pendant des années, comme un chef d’entreprise. Et puis, un jour, j’ai eu besoin de passer à autre chose. » En 2007, Gilles Erb est recruté à la faculté des Sciences du sport, dont il sera doyen dès 2009 et jusqu’en 2014.

A la fin de son mandat, il éprouve l’envie de se lancer dans un nouveau projet. A bien y réfléchir, il prend conscience qu’il est très intéressé par la recherche, qu’il désire s’y impliquer et donc faire une thèse. Le problème, c’est qu’il a « seulement » une licence, alors qu’il faut un master pour prétendre au statut de doctorant. « J’ai donc décidé de préparer un master en marketing et gestion du sport, domaine dans lequel je souhaite faire de la recherche. L’élaboration du mémoire nécessaire à l’obtention du master préfigure bien le travail de thèse».

La VAE est beaucoup plus qu’une solution technique

Dans cet objectif, il prend contact avec le service de la VAE de l’université et est très vite convaincu de l’opportunité de suivre cette voie. « En fait, je voyais la VAE comme un moyen de surmonter une difficulté technique, mais elle m’a apporté bien plus que cela : la possibilité de me relancer professionnellement », explique-t-il, en détaillant tout ce qu’il y a gagné : compléter ses connaissances en marketing et management ; objectiver ses compétences grâce à une démarche qui s’apparente à un bilan de compétences, s’enrichir intellectuellement en structurant et organisant ses idées pour le mémoire. Très bien accompagné par le service de la VAE et son tuteur de stage, Gilles Erb souligne aussi le fait qu’il a trouvé dans son introspection les ressources pour se remotiver professionnellement.

Aujourd’hui, il candidate pour s’inscrire en thèse, un peu déçu de constater qu’il doit recourir à une procédure dérogatoire parce qu’il a eu son master par la VAE. Juste une péripétie dans un joli parcours.

Caroline Laplane

* Staps : Sciences et techniques des activités physiques et sportives

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