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18/11/14
Près de 400 personnes ont assisté à la rencontre avec Werner Herzog vendredi 14 novembre 2014 à l’Université de Strasbourg. Cet événement était organisé dans le cadre de la rétrospective intégrale du cinéaste allemand qui se poursuit jusqu’au 13 janvier 2015 à Strasbourg.
C’est avec un tonnerre d’applaudissements que le public a accueilli Werner Herzog vendredi 14 novembre au Pôle européen de gestion et d’économie. Le réalisateur allemand est la troisième grande figure du cinéma que l’université accueille après Michael Haneke en 2009 et Abbas Kiarostami en 2013. Pour l’occasion, six étudiants avaient été choisis pour animer cette rencontre aux côtés de Valérie Carré, maître de conférences et spécialiste du cinéma allemand contemporain, auteur de La quête anthropologique de Werner Herzog, Documentaires et fictions en regard*.
A travers les questions des étudiants et du public, Werner Herzog est revenu sur quelques temps forts de sa carrière. Il a notamment évoqué sa série sur la peine de mort aux Etats-Unis, entamée avec le film Into the abyss et poursuivie avec les deux saisons de On death row. « Je suis clairement contre la peine de mort. Il était prévu de continuer cette série d’entretiens avec des condamnés à mort mais à force, j’avais des problèmes de sommeil donc je me suis dit qu’il était temps d’arrêter. »
Il a également abordé des questions fondamentales au cinéma comme le mal ou les émotions avant d’évoquer de nombreuses anecdotes de tournage. « L’Afrique, où j’ai tourné plusieurs fois, est un merveilleux terrain de jeu sauf pour Klaus Kinski », a plaisanté le réalisateur en racontant les accès de folie de l’acteur lors du tournage de Cobra verde au Ghana.
La réalisation de La Grotte des rêves perdus a aussi marqué Werner Herzog. « Nous avons tourné dans la grotte de Chauvet, habituellement fermée au public. Nous avions le droit à quatre heures de tournage par jour pendant six jours. Tourner en 3D exige normalement une équipe de 35 personnes, là nous ne pouvions entrer qu’à trois pour ne pas dénaturer le site ! Le film qui en résulte est très beau donc peu importe les restrictions ! »
Si le réalisateur allemand a confié s’intéresser au violoncelle, aux mathématiques et à la prose, il a avoué que sa carrière de réalisateur n’était pas prête de s’arrêter. « J’ai encore six ou sept projets en attente et lorsqu’ils seront finis, j’en aurais bien d’autres encore, je suis un "working man" ! » Werner Herzog nourrit aussi le rêve de jouer le méchant dans un prochain James Bond : « Je suis sûr que je serai meilleur que les cinq ou six derniers acteurs qui ont campé ce rôle ! »
Floriane Andrey
*Presses universitaires de Strasbourg, 2008
Photographies © Adrien Michel / www.madri.fr