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07/12/15
International Formation
La thèse de la chercheuse strasbourgeoise Laurie Béreau intitulée "Crisis in education": le débat sur l'éducation aux États-Unis après 1945 a remporté le prix1 des English and American rhenan scholars (EARS), coopération des équipes de recherche d’anglais des universités Eucor – le Campus européen.
Originaire de Normandie, Laurie Béreau est arrivée à l’Université de Strasbourg en 2009 pour préparer sa thèse sous la direction de Bernard Genton, spécialiste de civilisation américaine. Six ans plus tard, l’équipe de recherche Savoirs dans l'espace anglophone : représentations, culture, histoire (SEARCH) propose la thèse de la chercheuse, soutenue en novembre 2013, au comité d’EARS pour représenter Strasbourg. La thèse porte sur le débat qui opposa, aux Etats-Unis après 1945, les partisans de la tradition humaniste qui dénonçaient une dégradation des exigences intellectuelles à l'école et les défenseurs de l'éducation moderne, un modèle dérivé de l'éducation progressiste.
« Quand j’ai appris que le prix m’était décerné, j’étais à la fois étonnée, heureuse et honorée » raconte Laurie Béreau.Aujourd’hui enseignante au Centre de ressources de langues de l’université, elle considère ce prix comme une invitation à se remettre à la recherche : « Actuellement, j’enseigne beaucoup, je me suis éloignée de la recherche. Ce prix me signale que mon sujet de recherche a de l’intérêt et me rend plus déterminée encore à trouver du temps pour un nouveau projet de recherche. »
Laurie Béreau n’avait pas prévu de devenir chercheuse : en 2005, après avoir obtenu sa licence d’anglais au Mans, elle part à la Nouvelle-Orléans pour un an, en tant qu’assistante de français. Trois semaines après son arrivée, la ville est frappée par l’ouragan Katrina et Laurie Béreau observe la transformation de son école publique en charter school2. Cette expérience est à l’origine de son sujet de recherche autour du système éducatif aux Etats-Unis.
Durant son M2 en anglais, elle participe à un programme de lectorat à l’Université de l’Arkansas qui lui permet d’explorer à nouveau les frontières floues entre les écoles publiques et privées aux Etats-Unis. De retour en France, ses responsables de recherche lui conseillent de passer une agrégation au lieu du Capes.
La première communication scientifique de sa thèse a eu lieu lors d’une conférence du Campus européen pour les doctorants : la boucle est donc bouclée avec ce prix EARS.
Le réseau trinational du Campus européen lui offre de nombreuses possibilités interculturelles : elle apprécie la solide approche théorique des chercheurs germanophones. En même temps, elle espère enrichir la recherche dans le Rhin supérieur par son sujet centré sur la civilisation. « Lors des évènements du Campus européen, les différentes cultures de la recherche se complètent bien. On est amené à s’ouvrir sur d’autres pays et c’est un grand atout : on travaille à l’échelle européenne. »
Miriam Hagmann-Schlatterbeck
1 Ce prix est remis pour la première fois à l’occasion des 20 ans d’EARS en 2015 et est doté de 800 € destinés à faciliter la publication de la thèse.
2 Les charter schools sont des écoles publiques gérées par des entreprises ou des associations bénéficiant d’une plus grande autonomie que les écoles classiques dans l’enseignement, en contrepartie d’un engagement en terme de performances académiques.