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21/04/16
Blessure originelle de la perte du père, passion pour le jazz et la chanson populaire, invention d’une langue qui a le rythme dans la peau : il y a un peu de tout cela dans l’œuvre d’Yves Charnet. Le poète de l’autofiction est le parrain du prix Louise-Weiss 2016.
« N’attendez pas de moi que je vous parle fleurs et petits oiseaux. » La blessure, au cœur de l’œuvre d’Yves Charnet, est le fil rouge de cette troisième édition du prix Louise-Weiss de littérature des étudiants de l’Université de Strasbourg. Triple blessure des origines, celle de l’absence du père à la naissance, puis sa perte à travers son suicide, suivie du manque. Pourtant, sourire en coin et regard pétillant derrière ses lunettes bicolores, Yves Charnet a tout du joyeux luron, jamais à court d’un bon mot. Comme pour conjurer le sort, c’est avec son fils de 21 ans, Augustin, qu’il se produit en salle d’évolution du Portique, jeudi 21 avril, pour un récital, Nougasongs. Le père du chanteur-titre de Kid Wise – « puisque c’est comme ça qu’on va me définir maintenant » - et son talentueux rejeton conjuguent leurs répertoires pour rendre hommage au grand nom de la chanson française : Claude Nougaro. Un écho scénique d’un texte d’Yves Charnet, Quatre boules de jazz, dans lequel il rend hommage à son ami de vingt ans.
Présent à deux reprises à Strasbourg à l’occasion du prix Louise-Weiss, Yves Charnet avait aussi profité de son rôle de parrain pour intervenir au mois de février dans l’Atelier de création poétique de la Faculté des lettres, animé par Pascal Maillard, professeur de littérature. « Une manière d’incarner une écriture », avait rappelé Frédéric Chapot, doyen de la Faculté des lettres. « C’est toujours intéressant que des jeunes se passionnent pour des problèmes de technique d’écriture ! », s’enthousiasme de son côté celui pour qui la transmission n’a rien d’un exercice de composition. Dans le « civil », il est en effet responsable des enseignements de culture générale à Sup’Aéro Toulouse !